Every day I love you less and less

On le sait, life is (parfois) a bitch et une rupture peut être aussi difficile à avaler qu’une canette de Coca Zero dans laquelle on aurait par mégarde écrasé sa clope en fin de soirée. L’être humain, de type féminin comme masculin, est ainsi équipé d’une fâcheuse tendance à idéaliser sa dernière histoire et, par voie de conséquence, ne se souvenir que des bons moments en mode « Love, Actually » plutôt qu’« Amityville la maison du diable » qu’était devenu votre appart à la fin de l’histoire (aaaah, ces délicieux moments où on fait le tri dans les affaires de chacun « Putaaaain, je te dis que c’est MON album des Red Hot »).

Oubliez les pensées parfum chamallow et avouez qu’il y a quand même pas mal de trucs qui ne vont pas vous manquer. Franchement.

Un bon petit rappel des commandements de base du post break-up s’impose donc !

1 – Passe le fun autour de toi

Un ex, c’est comme une fringue vintage : ce qu’on ne porte plus peut faire le bonheur d’une autre… Et comme on a toujours été une fille généreuse, autant faire plaisir tout en faisant de la place dans son dressing dans sa vie

2 – Achète toutes les paires de chaussures que tu veux

Le seul homme qui vous regardera comme une malade mentale en hochant la tête d’un air pathétique sera votre banquier. En retour de shopping (ça fait un peu « retour d’ecsta » cette expression, non ? ) vous pourrez ainsi glisser franchement la clé dans la porte de l’appart sans la jouer ninja furtif, un sourire béat aux lèvres, puis disposer langoureusement en plein milieu du salon le fruit de votre chasse impitoyable, pour enfin vous délecter autant qu’il vous plaira d’une contemplation quasi-orgasmique de ces jolies boites aux fabuleux trésors (pour paraphraser un grand philosophe des temps modernes, à savoir Baloo dans Le livre de la jungle : « Il en faut peu pour être heureux »)

3 – Dors sur tes 2 oreilles

Plus de ronflements intempestifs et néanmoins extrêmement handicapants pour la fraicheur de la peau, au vu du peu d’heures de sommeil qu’ils entrainent. Par ailleurs, il sera également possible d’opter sans hésitation pour un package intégral « crème visage nuit ultra riche + chaussettes de laines sur pieds gelés » sans subir une œillade mi-dégoutée mi-désapprobatrice (alors que nous n’avons jamais émis la moindre remarque sur l’informe t-shirt de foot de monsieur qui lui servait de pyjama)

4 – Kiffe ton home sweet home

Vous en rêviez, vous le pouvez. Plus de concessions sur la déco : la maison de Barbie full pink est enfin accessible pour les plus hardcore d’entre vous

5 – Prends ton pied

Il vous en a parlé pendant des lustres (mais si, on a tous un jour cette conversation, gimmick récurrent dans un couple). Le truc à trois, vous allez enfin le faire. Mais pas pour qu’il matte 2 nanas ensemble, non. Pour que vous vous tapiez 2 mecs, oui.

6 – Retrouve une vie sociale

… et de nouveaux amis tous frais. Vous en perdrez des tonnes dans le fameux jeu du « Choisis ton camp camarade » (les amis communs ne voulant pas se mouiller dans vos histoires, l’être humain étant également très lâche par nature. Oui, vous avez remarqué vous aussi). Donc, autant rencontrer de nouvelles têtes qui « vous apporteront fraicheur et légèreté tout au long de la journée » (comme un bon déo quoi. Ils enlèvent les mauvaises odeurs et vous laissent une peau plus saine. Joie de la métaphore, quand tu nous tiens). De surcroit, avouez que vous ne sortiez plus trop, on se fait vite au plateau télé-Koh Lanta-en-tête-à-tête-le-vendredi. Maintenant, vous allez faire flamber le dancefloor comme jamais…

Cette liste pourrait considérablement se prolonger, j’en ai des tonnes dans ma besace…
Mais le mot d’ordre essentiel ne serait-il pas finalement : enjoy ta life

The future starts slow

Bon. Voilà. Je sais. C’est nul. Je m’auto-flagelle devant vous, amis lecteurs. Ça fait une éternité (au moins) que je n’ai pas pondu une ligne sur ce blog. Mais il y a des moments où on a un peu la tête ailleurs,  des moments où on a envie d’y croire, des moments où nos doigts de pieds chatouillent les nuages tellement on est haut, des moments où on se dit qu’on a, enfin, rencontré quelqu’un avec qui on est bien (trop love, quoi. Enfin, on ne s’en était pas forcément rendu compte, mais il faut se rendre à l’évidence quand on a perpétuellement un sourire débile vissé sur le visage).

Bref, je n’avais pas grand chose à vous raconter vu que j’étais en totale mono-pensée-limite-rien-d’autre-ne-m’interresse-genre-Glenn-Close-dans-liaison-fatale-tu-vois (flippant comme on peut perdre l’usage de son cerveau en un rien de temps, et sans s’en apercevoir en plus).

Parce que ces moments là (je prêche certainement des convaincus, vous connaissez. Enfin, j’espère) ont une incidence directe (et finalement, avec du recul, assez handicapante) sur tous les aspects de notre vie…

1 – On ne voit rien de ce qui se passe autour :

« Ah bon, le beau brun à la table derrière n’arrête pas de me mater ? T’es sûre ? »
=> Avant, le beau brun, on l’avait targuetté direct en arrivant dans le bar, et franchement, il n’avait pas l’ombre d’une chance de ne pas nous avoir remarquée…

« Tu me refiles ton dossier de merde genre patate chaude ? M’en fous, y’a des trucs tellement plus importants dans la vie »
=> Dans les épisodes précédents : « Même pas en rêve, Jérôme. Ton dossier, tu le gardes et tu te l’enfonces si profond que t’en auras mal aux dents. Je sais, c’est pas classe, mais tu vas douloureusement constater que c’est vrai »

« Ah oui, tu viens de ruiner ma robe en soie avec ton stylo tout pourri ? J’avais pas remarqué ». (Non, j’déconne. Impossible. Je saute à la jugulaire sans préavis. Y’a des trucs au-delà du sacré quand même)

2- On est prêts à (presque) tout accepter

« Tu auras 2h de retard ? Pas de soucis, j’ai mon bouquin » (voix pétillante ne trahissant pas une seconde l’agacement. Vu qu’on n’est pas agacée. Vu qu’on va le voir dans seulement 2 petites heures)

« On ne pourra pas se voir avant 15 jours ? Je comprends, tu as tellement de travail… Essaie de te reposer quand même » (et le pire, c’est qu’on le pense. Mais oui, 15 jours, ça passe vite)

« Tu es en couple ? Pas de problème » (Comprenez « De toute façon, il va la quitter pour moi, c’est sûr ». Si si, on y croit)

3 – On change de personnalité… et on s’adapte

« Non, non, j’te jure, j’adoooore le foot ! Eh ouais, tu vois, y’a des filles hyper open niveau sport, j’suis géniale, non ? » (Que quelqu’un me passe l’Equipe right now, j’ai 20 ans de Champion’s League à rattraper pour ce soir !)

« Surprise ! J’ai pris 2 places pour le concert de Hard Trash Fuck Metal de demain ! Bien sûr que je suis fan, je t’en avais parlé, tu te souviens ? » (Putain, c’est quoi le dress code ?!)

Et puis… un jour… va comprendre… on se prend un grand coup de réalité dans la tête…

Bref, no comment (ou si : Life is a bitch. Again).

Re-bref : Il semblerait que j’ai récupéré mes neurones. Mes yeux pour voir ce qui se passe autour. L’envie d’écrire. Pretty cool…

Murder on the dancefloor

–  Pardonnez-moi, très chère, de m’immiscer de façon si impromptue dans le fil de votre soirée, mais je n’ai pu m’empêcher d’être ébloui par le rayonnement quasi mystique de votre regard dans l’obscurité moite de la piste de danse…

–  (blasée) Mouiii ?

–  Hypnotisé, c’est à genoux que j’ose implorer la grâce de vous offrir un verre et humblement espérer ainsi attirer votre attention via cette liberté, certes cavalière, mais néanmoins alcoolisée…

–  (indécise) Hummmm, pourquoi pas…

–  Quelle autre boisson que du champagne pourrait-elle ravir vos sens et ainsi célébrer sur l’autel de ma béatitude le fol espoir d’échanger quelques mots avec vous !

–  (flattée) Monsieur, vous devinez où vont mes préférences (léger sourire complice)

–  Aurais-je encore l’audace de louer votre beauté, de tenter d’effleurer votre main, voire de risquer un baiser sur vos lèvres si douces, l’aube venue ?

– (pâmée) Cher ami, j’en serai plus que ravie…

Vous croyez que j’ai eu droit à ça, moi ? Que nenni. On m’a infligé un délicieux :

–  Ptin, t’es bonne, on baise ?!

True story.

Bullet for my Valentine

Aïe aïe aïe… ça y est, la famous et néanmoins hardcore période de la Saint-Valentin is back.

Non que je sois une farouche adversaire de cette Universal Lovers’s Party (« fête des amoureux » en français, ce qui fait, je vous le concède, beaucoup moins partouzeur comme expression), ne vous méprenez pas. On doit être au bas mot un milliard de filles sur la planète (et je n’exagère qu’à peine, vous en conviendrez) à clamer bien fort que ça nous saoule, alors qu’en fait, on espère secrètement (et presque honteusement) être pile poil en couple à ce moment là, et ainsi passer une soirée torride avec l’élu qui aura l’insigne honneur de partager notre vie (ou au moins notre couche et plus si affinités, bien sûr). Ça peut même être très sympa (si si, juré craché) pour peu qu’on réponde aux postulats de base suivants :

1.       Etre en couple (of course)
=> Là, le pourcentage de la population parisienne féminine dans cette situation diminue déjà presque de moitié (tiens, prend ça dans ta face, fillette).

2.    Etre en couple avec un mec qui n’a pas une mémoire de poisson rouge, genre Dori la copine de Némo, et qui retiens par là-même les dates clés (enfin, clés pour nous hein), comme par exemple notre anniversaire de rencontre, de premier baiser (ce qui n’arrive jamais, admettons-le une bonne fois pour toutes), ou au hasard, tiens, de la St-Valentin.
Dans ce dernier cas, il faut également qu’il soit aveugle et sourd, étant donné qu’on nous en rabâche fortement les oreilles au cas où nous serions de méchants consommateurs désobéissants qui ne jouent pas le jeu du marketing. Enfin, je m’égare, ceci est un autre sujet.

=> A cet instant précis, le pourcentage prend un grand coup de batte de cricket en pleine tête (tellement plus chic que le coup de batte de baseball, si galvaudé et terriblement cliché).

2 bis. Autre alternative possible dans ce cas : sortir avec un mec qui s’appelle Valentin, là, il n’aura aucune excuse (ouch, piégé !)

3.       Etre en couple avec un mec qui fait cas des dates + qui par sécurité se prénomme Valentin (ou Jean-Valentin au pire) + qui n’est pas contre le principe même de la Saint-Valentin (soit pour des raisons anticonsuméristes classiques, idéalement parce qu’il vous fait des cadeaux et vous invite au resto régulièrement, comme ça, sans obligation calendaire et qu’il n’a de fait pas besoin d’une date précise pour vous faire plaisir, dans la pire situation pour de basses raisons de radinerie aigüe, auquel cas, quittez le, votre couple pue des pieds).

=> En cumulant ces critères rarement réunis, le pourcentage se ramasse grave à 12% (à la louche. Et encore, je suis dans un jour d’optimisme éclatant).

Toi, amie lectrice qui fait partie de ces petits 12%, dors sur tes 2 oreilles du sommeil profond des bienheureux, le 14 février t’apportera tendresse, amour, passion, coup de fourchette (dans l’assiette, bien évidement) et cadeau attentionné (et dans 5% des cas, un cadeau de bon goût. M’enfin, on ne va pas trop en demander, l’essentiel c’est de participer, pour paraphraser Stéphane Rottemberg dans une finale de Pékin Express).

Mais, si hélas, les statistiques ne jouent pas en ta faveur et que tu prévoies en ce jour de glauquitude suprême, au choix :

–          Un bon plateau télé devant une énième rediffusion de Quand Harry rencontre Sally, mouchoir en main et coup de fil à une copine à la pause pub

–          Une contre soirée de Saint-Valentin entre filles célibataires (petit tuyau pour toi, ami masculin, le meilleur moment pour, vulgairement, « choper de la bonnasse »)

–          Une bonne séance de boudage prolongé et à fortiori pénible avec ton mec parce qu’il aura fait une erreur 404 sur la date, alors que toi, frémissante d’impatience, tu te seras glissée dans ta petite robe préférée, auras acquis un cadeau fort dispendieux (et choisi avec dévotion) et mitonné un petit diner digne de Top Chef…

–          … liste non exhaustive

Dis-toi que le 14 février est vraiment une fête de filles (pour preuve, 85 % des cartes de Saint-Valentin sont achetées par des femmes*. La loose), qu’il n’y a finalement que nous, les filles, qui en faisons cas (et les publicitaires, of course, le reste de la planète s’en foutant comme de son premier short de sport version satinette en classe de 6eB), que le jour de la Saint-Valentin a longtemps été célébré comme étant la fête des célibataires et non des couples**, et que les 3 saints nommés Valentin recensés officiellement ont fini en martyrs (brûlés, écartelés, whatever…).

Alors, ça ne met pas du baume au cœur tout ça ?!

*Référence Wikipédia, autant dire que ce chiffre n’a aucune véracité scientifique
** Re-Wikipédia, ne croyez donc pas un mot de ce que je vous raconte

Gimme more

Je ne sais pas pour vous, amis lecteurs, mais moi, il y a un truc qui m’a toujours fait halluciner. Ce sont les filles qui se maquillent dans les transports en commun. Je ne vous parle pas de la petite retouche make-up discrète, hein. Que nenni. Là, on est en situation de Total Covering, genre « je rentre dans la rame et je ressemble à Arlette Chabot au réveil, je ressors et j’ai l’air de Lova Moor à sa grande époque, en mode j’ai-tellement-de-fond-de-teint-qu’on-croirait-que-je-suis-née-sans-pores» (oups, paix à ton âme, Lova).

Ce matin, par exemple, je me trouvais incidemment dans le bus. Oui, il faut savoir que je prends rarement le bus, je suis plus une subway-girl (métro-girl donc, et non sandwich-girl, vous aurez aisément deviné) underground jusqu’au bout des talons de 12. La raison principale est que, comme tous les parisiens (et je valide ce cliché pour l’ensemble de la population d’Île-de-France de moins de 60 ans) je suis toujours pressée, speedée… voire grave à la bourre. Donc, quand je me déplace, le métro c’est plus pratique (et le plastique c’est fantastique, ah ah ah, total respect à Elmer Food Beat).

Bref, disposant, pour une fois, d’un peu de temps devant moi, je hèle ce grand véhicule à moteur et me faufile avec grâce et distinction vers une place côté vitre qui n’attendait que moi. Au bout de 2 arrêts, entre une petite trentenaire, le teint pâlichon, le cheveu en bataille et les cils en berne (manifestement, le réveil n’avait pas été facile, mais sincèrement, qui l’en blâmerait, le moment du levé restant pour moi une épreuve de chaque jour que j’essaie de remporter tous les matins la tête haute).

Assise en face de moi, elle sort alors une ENORME trousse, dont elle extirpe avec peine (oui, le bus, ça bouge) moult accessoires, tubes, boites et autres brosses, qu’elle étale consciencieusement sur ses genoux. Et là, là, sous mes yeux ébaubis (et parfaitement maquillés, eux) commence le grand chantier. Et je me mets de l’anticerne, et je me tartine de fond de teint, et je me brosse les cils et les sourcils, oh, tiens, si je mettais du fard à paupières, ah et oui, du mascara, flûte, j’allais oublier le blush, et si j’ajoutais du rouge à lèvres, ce serait mieux. 20 minutes au bas mot ça a duré. J’étais hypnotisée (parce qu’avouez, on ne peut pas s’empêcher de regarder ce work in progress étonnant, ce non-besoin d’intimité, cette exposition publique de ses petites manies de fille).

Pour moi, le rituel du maquillage se déroule nécessairement dans la discrétion de ma salle de bain, sans regards étrangers qui me scrutent, en prenant mon temps et selon mes envies de l’instant (sans compter que se maquiller dans le bus, ce doit être hyper pas commode, franchement).

Quand la métamorphose fut accomplie, le moins discrètement du monde, avec pléthore de grands gestes et de mimiques (très drôles, ceci dit) devant son miroir de poche, nous avons alors eu droit à L’APOTHEOSE, le bouquet final surréaliste, la situation incredible but true… Sa main a farfouillé au fond de son sac magique de Mary Poppins, et à cet instant précis, j’ai presque murmuré « Non, elle ne va pas oser » (en tout cas, je l’ai pensé très fort). En est ressorti, attention, tenez vous bien : le vapo de parfum ! Pschout, pschout, pschout (x10), re-pschout et enfin pschhhhhhout (le coup de collier ultime).

Et là, nous, les passagers du bus 67 de 10h12, on a tous eu l’impression de suffoquer comme un jour de soldes chez Abercrombie & Fitch.

A question of time

Diantre, je m’aperçois avec consternation, honte et neurasthénie, le tout mélangé dans un grand shaker avec glace pilée (et un doigt de vodka, s’il vous plait) que je n’ai rien posté depuis… septembre ! Le temps passe t’il à une telle vitesse ? (ou ai-je définitivement sombré dans une faille spatio-temporelle ? Mystère & Shampoing anti-fourches).

Certes, moult choses se sont passées en quelques mois (dont un accroissement notable de mon dressing et une réduction étonnement proportionnelle de mon compte en banque) : des challenges mirobolants dignes d’une émission d’M6 (« Trouve-un-appart-à-Paris-en-quelques-semaines-sans-qu’il-te-coute-un-bras »), des aventures éprouvantes (« Ma vie, mon œuvre, dans un dossier rose, à destination des agences immobilières »), des défis sans cesse relevés (« Et si je changeais d’appart ET de job en même temps, ce serait marrant dis donc »), des déchirements sans fin (« Quoi ? Faire du vide dans mes fringues pour tout rentrer dans les cartons ? Arghhhh »), des surprises impromptues (« Punaise, c’est déjà Noël ») ou encore l’in-dis-pen-sable virée shopping chez nos amis designers suédois de meubles en kit, propre à tout emménagement qui se respecte (et je vous passe les épisodes les plus crousti-fondants, suite au prochain numéro).

Bref, le temps a filé entre mes doigts, tel des gouttes d’Huile Prodigieuse sur les seins de Victoria Silvstedt (brillante intellectuelle suédoise, compatriote des meubles en kit sus-mentionnés) sous le soleil estival d’Ibiza…

Mes plus plates excuses, ami lecteur, je ne te délaisserai plus.

Doctor Pressure

On dit toujours que les filles, c’est compliqué. Ce lieu commun ébouriffant de banalité nous poursuit, nous colle à la peau et finalement nous est perpétuellement ressorti, quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse.

« Resto/cinoche ou cinoche puis resto ? Euh, attends, laisse-moi y réfléchir 2 secondes. Oh la la, vous les filles, qu’est ce que vous êtes compliquées ! » ou « J’te demande pas ton avis parce que ça va tout de suite être compliqué ». Non, nous ne sommes pas compliquées. Nous sommes organisées et réfléchies,  nous prenons en compte la sensibilité de l’autre et ses envies, nous pesons le pour et le contre pour prendre la bonne décision au bon moment dans le bon contexte… mais il est parfois plus pratique pour la société de rester sur ce pré-requis « fille = problèmes », histoire d’éviter de remettre en question ce qui arrange bien tout le monde, finalement.

Alors, que, ah ah AH, laissez moi rire, si nous sommes « compliquées » les mecs le sont encore plus que nous… et à la puissance mille (et au carré, au cube, comme vous voulez. De toute façon, les maths, c’est pas mon truc, donc je vous fais totalement confiance sur le mode de calcul… Total respect à toi, ô lecteur matheux).

Loin de moi cependant l’idée de remettre en question des siècles d’idées reçues. Je constate, c’est tout. Parce que, par définition, un mec, c’est TRÈS compliqué. Et plus ça vieillit, plus c’est le bordel.
Par exemple, un homme, ça ne sait vraiment jamais où ça range ses affaires. Et c’est tout de suite une affaire d’état. Alors, ça demande. « Tu sais où est ma chemise rouge ? Mes chaussettes en fil d’Écosse ? Mon caleçon-bleu-tu-sais-celui-que-j’aime-bien parce-qu’il-est-tout-doux ? ». Ben, c’est facile, il n’y a que 2 possibilités : c’est rangé à sa place, ou c’est au sale. Fin des interrogations, pas de problème, en fait, t’as qu’à chercher, mec.

Et puis ça se pose des tas de questions existentielles. Tout le temps. Du coup, ça ne se décide pas, ça hésite, ça regrette, et ça ne passe pas à l’action. « Oui, je suis bien avec toi. Mais je ne sais pas si je suis prêt à m’engager. Ou peut-être que si, mais plus tard. Mais peut-être aussi que je vais en rencontrer une mieux, alors je vais te faire poireauter un peu, on ne sait jamais, au cas où j’en rencontre une autre, on n’est pas à l’abri d’un coup de bol. Mais si je n’en rencontre pas une autre alors je t’aurai sous le coude. Mais je t’aime, hein. Ouh la, oui, mais ça il ne faut pas que je te le dise parce que tu vas tout miser sur moi, et là, tu vas te faire des films alors que moi je ne sais pas ce que je veux. Et tu vas tout compliquer parce que t’es une fille. Alors je vais flipper. » Soooo easy.

Faut vous suivre messieurs, et ça, c’est du sport de haute volée. Tandis que pour nous, c’est simple, il n’y a encore une fois que 2 possibilités : C’est OUI ou NON. Fin de la prise de tête, pas d’embrouille en mode hop-hop-tac-tac-t’as-vu. On veut juste savoir, avoir des réponses claires et précises. Mais franchement, ça doit être très fatiguant d’être dans vos têtes.

Nous, on sait ce qu’on veut. Mais on ne vous le dit pas tout le temps (ha ha, attention, astuce), parce qu’on veut avant tout vous faire plaisir (d’où le fameux « c’est comme tu veux mon chéri ». On a une idée claire, mais au cas où vous auriez une préférence à l’encontre de la nôtre, on vous laisse choisir, en mode Mère Thérésa, quoi). Ou parce qu’on voudrait que vous le deviniez avant même qu’on le formule à haute voix (Genre : il me connait tellement bien et fait tellement attention à mes moindres désirs qu’il précède tous mes souhaits. Mais, ça, oubliez les filles. No way, ça n’arrivera pas. Juste parce qu’on n’a pas la même logique et qu’on n’interprète vraiment pas les choses de la même façon. Donc pas la peine de s’escrimer, dites les choses à voix haute et sans ambages, on gagnera tous du temps).

Bref, le prochain qui me dit que je suis compliquée, je lui réponds que c’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité (ou « Regarde la poutre que t’as dans l’œil avant de repérer la paille dans celui de ton voisin » parce que je l’aime bien, celle-là).

Unfinished Sympathy

Je dois vous avouer une chose. Je suis très « bêtisiers ». Oh, non, pas le basique bêtisier qu’on nous sert à toutes les sauces en fin d’année (genre « Attention, ce soir, sur votre petit écran, retrouvez Le meilleur du pire des blagues débiles proférées en direct entre 1983 et 1992 sur TF1 »).

Non, le bêtisier personnel. Celui qu’on se compose années après années au gré des courriers, rendez-vous, situations professionnelles diverses et variées. Je dispose ainsi d’un délicieux tas de petits dossiers plus crousti-fondants les uns que les autres, sur des thèmes aussi divers que « Les spams Viagra & Enlarge your penis : le best of » ou « Les phrases cultes de Jérôme, DRH à la Cogip ». Il m’arrive parfois (rarement, trop rarement) de les relire d’un oeil distrait lorsque je fais du vide dans mon appart (soit une fois tous les 10 ans. En moyenne) et je confesse que ces petits moments de vie m’apportent un plaisir coupable mais bien réel. Certains collectionnent les lapins en céramique, les pièces de monnaie ou les cartes postales, moi, j’archive patiemment la connerie humaine. Et que Carrie Bradshaw m’en soit témoin, il y a fort à faire.

Ce soir, par exemple, j’ai récolté pour mes cartons persos un formidable morceau de bravoure, digne de figurer dans le top five d’un de mes classements, j’ai nommé le fameux « Les excuses débiles que les mecs peuvent inventer en freestyle pour accoster une fille ». Sachez que ce fichier pourrait être le plus volumineux de tous, excepté le fait que je ne peux tous les noter dans mes calepins, il y aurait trop à faire (Je sais, je devrais m’en faire un devoir au nom de la cause féminine, mais sincèrement, malgré les grands moments de bidonnades que cela peut me procurer, le boulot est trop important et j’ai, de fait, autre chose à faire, parfois. Si si, j’vous jure).

Je reprends. Ce soir, donc, je sortais du boulot, la bave aux lèvres et pleine d’une hargne vengeresse au souvenir d’une réunion interminable (6h enfermée dans une salle sans fenêtre et sans clim avec des débiles qui se prennent pour des killers, c’est pas humain) et je décidais de faire une petite pause clope bien méritée devant le bâtiment de ma vénérable entreprise. Mon portable se met alors à vibrer dans la poche de mon trench, et j’entame une conversation passionnante avec une copine (avec laquelle je m’empresse bien évidement de partager la dose de frustration et de haine accumulée pendant la sus-précisée réunion. Et non, « sus-précisée » n’est pas un gros mot).

Las, il ne faut jamais négliger le pouvoir fantasmatique du trench sur la gent masculine. Pour toi, ô lecteur du sexe dit fort (mais finalement si fragile, spéciale dédicace), petit aparté utile à ta connaissance du merveilleux monde de la mode : un trench est un imper genre Bogart, classe et de bon goût, que les hommes ont curieusement tendance à assimiler dans leur inconscient collectif à la tenue standard des putes dans les films noirs des années 50. Va comprendre.

Anyway, lors de ma conversation animée, je perçoit du coin de l’œil droit (oui, nous les femmes avons un don inné pour repérer à 10 bornes celui qui s’apprête à nous gonfler) un type en costume gris qui tourne bizarrement à 200 mètres de l’endroit où je me trouve. Il s’arrête, revient sur ses pas, repart, se tortille d’un pied sur l’autre, bref, ça sent le relou à plein nez. Finalement, il se décide et me fais signe qu’il voudrait du feu. Moi, plongée dans mon échange de haute volée en consulting sur les inconvénients d’un cours de kick-boxing après 21h (c’est vrai, ça vous donne une patate d’enfer et après, accroche-toi pour dormir comme un bébé), je lui tends mon (adorable) briquet rose sans lui décrocher un regard (enfin, si, ¼ de seconde, histoire d’évaluer la bête sans qu’il s’en rende compte et se dise que, potentiellement, il pourrait m’intéresser, alors qu’en fait, non. C’est tout un art).

Au moment où je raccroche, il saute sur l’occasion tel Cyril Lignac sur une cantine bas de gamme, et me sort la phrase qui est censée me bluffer, me scotcher sur place et m’inciter illico à lui filer mon numéro de téléphone pour passer avec lui une nuit de folie digne d’une (des nombreuses) nuit de noces de Pamela Anderson : « Excusez-moi, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer vos collants. Je voudrais acheter exactement les mêmes à une copine. Vous pourriez me dire où je pourrais en trouver ? ».

Alors, c’est pas une phrase d’accroche digne d’un champion du monde, ça ?!

Circus

Il y a des trucs qu’on ne dit pas. Ou qu’on ne dit plus, au risque qu’on vous réponde, d’un air atterré « Mais, enfin, darling,  c’est soooo 2009 ! ». Pas toujours facile de jongler avec les expressions dans l’air du temps, dans l’ère du full web et du social media, dans la tendance (oui, mais pas trop, sinon on passe pour « la-meuf-tout-en-toc-qu’a-un-charisme-de-poney-vu-qu’elle-reprend-tous-les-statuts-facebook-de-ses-soi-disant-friends » alors qu’on voudrait frimer ambiance early adopter).

Je sais, tous ces anglicismes sont d’un fatiguant… mais les équivalents en fausse traduction française politiquement correcte sont absolument ridicules. C’est vrai. QUI dit « tu as reçu mon courriel » ? » Ou « cette vidéo, elle a fait un ramdam d’enfer sur youtube» ? Franchement (Pour les non-parlants du francisisme, je leur rappelle que « ramdam » est le terme officiel pour « buzz ». Ridicule, j’vous dis)

Voici donc mon humble contribution pour comprendre comment se la péter en mode 2.0 afin de masquer une grosse connerie, vous éclairer dans les double-sens et les sous-entendus captés de ci de là, , et checker vos connaissances webeuses avant qu’on ne passe en 2011 (et qu’on recommence à zero, youpi).

Toi aussi, joue chez toi avec tes amis au « On ne dit pas/On dit » autrement appelé « aaah, mais ça veut dire ça en fait » (généralement, on comprend 3h après mais on a fait genre « humm humm, oui, bien sûr, tu as raison »  histoire de ne passer pour la cruche de service).

DONC :

On ne dit pas => Mon mec est naze
On dit => J’ai rencontré mon futur-ex sur adopteunmec.com

On ne dit pas => J’ai plus rien à me mettre
On dit => Mon site de vide-dressing cartonne

On ne dit pas => J’ai pris 5kg, fuck !
On dit => Passionnant ce benchmark des blogs cuisine

On ne dit pas => Suis (encore) fauchée
On dit => Je consulte mes alertes ventes privées tous les matins

On ne dit pas => Merde, il pleut et j’ai mis mes sandales en nubuck
On dit => Je fais totale confiance à Yahoo weather

On ne dit pas => Chouette, j’ai eu une promotion !
On dit => J’ai un Ipad de fonction

On ne dit pas => Suis éclatée, j’ai dormi 4h
On dit => J’ai fait le community management de mon blog toute la nuit

On ne dit pas => J’comprends pas pourquoi je n’ai pas décroché le poste au marketing chez Chanel
On dit => Mes friends sont trop sympas, ils taguent eux-mêmes toutes nos photos de soirées sur facebook pour me faire gagner du temps

On ne dit pas => Celle-là, j’l’aime pas
On dit => Vais lui faire bouffer ses alertes Farmville

MAIS, mais… En 2010, on dit toujours :

WTF => What The Fuck (ce qui est autrement plus classe que “C’est quoi ce bordel » ou « Putain, fais chier », vous en conviendrez). A noter que le WTF a insidieusement pris la place du traditionnel OMG (Oh My God), bien plus propre sur lui mais trop galvaudé, trop Friends en mode Janice, donc définitivement trop dernière décennie. Nous sommes dans l’ère du trashy-chic, ne l’oublions pas.

TGIF => Thanks God It’s Friday (autre traduction « je vais enfin pouvoir me mettre une mine terrible vu que demain matin je dors »)

… et on ne dit plus DTC (mais on a tout à fait le droit de le penser très très fort !)

U can’t touch this

Tiens, on en parlait il y a de ça 2 jours à peine ici, septembre, c’est LE mois du renouveau et de la bonne résolution (n’en déplaise à Janvier qui nous saoule tous les ans avec son temps pourri, son sevrage total de chocolat/saumon/foie gras et ses jours courts comme une jupe de Paris Hilton).

Histoire de prendre un (bon ?) départ septembresque (après tout, c’est encore l’été donc tout est possible. Si si), je me décide finalement à graver dans le marbre de ce blog mes quelques vœux pieux de la rentrée. Parce que fuck, quelques légers efforts ne pourront qu’embellir (encore) un quotidien ébouriffant de glamour et de bon goût (bon, soyons honnêtes, ça permet surtout de se donner bonne conscience et d’avoir la vague impression qu’on est une fille adulte, responsable et mature. Vague impression, j’ai dit).

Tadaaaa, voici donc exclusivement pour toi, cher lecteur, le fruit de ma réflexion sur une amélioration optimale de my everyday life, dans un ordre dénué de toute priorité ou classification quelconque par genre (en mode Random, donc) :

1. Me résoudre (enfin) à me préparer plus vite le matin
Non que je passe 3h dans la salle de bain (un minimum syndical de ¾ d’heure voire 1h est amplement toléré) mais c’est fou à quel point je traine entre le moment où le réveil sonne et celui ou je tourne la clé dans la serrure de ma maisonnette pour voler d’un pas allègre vers le métro. Je sirote un café, je lis les news, je note 2, 3 idées personnelles (et néanmoins pertinentes) qui me sont venues pendant la nuit ou lors de l’ouvrage de paupières (bouffies par le manque de sommeil, cela va de soi), je range quelques trucs, je m’interroge dans le dressing en checkant la météo et en faisant des allers & retours vers la fenêtre pour vérifier la véracité des prévisions de Yahoo weather (force est de constater que je peste invariablement en notant la contradiction écran/réel à savoir qu’un énorme soleil s’affiche sur mon I-phone alors qu’il pleut des cordes dehors), je me refais un café, je re-questionne le dressing pour valider mes choix vestimentaires, je tente des combinaisons audacieuses dans le triplé chaussures/sac/bijoux, j’accorde le tout avec mon agenda du jour…
Bref, je remarque avec un désespoir empreint d’angoisse que plus les années passent, plus le délai lever/départ s’allonge (j’en suis à me lever à 7h pour finalement partir en retard à 9h15, c’est dire). Vous m’accorderez cependant volontiers qu’il y a tellement de trucs plus passionnants à faire que d’aller au boulot…

2. Faire pédale douce sur le shopping (et au top de la liste sur l’achat de chaussures. Je sais, c’est impensable. Et pourtant)
Quelqu’un pourrait-il m’expliquer ce phénomène étrange qui veut que plus le dressing est plein, moins on a de trucs à se mettre ? Mes amis m’exhortent à « faire du vide » (horreur !) mais cela s’avère proprement impossible. Je tiens à le déclarer ici publiquement : OUI, je mets TOUT. Bien évidement, certaines pièces sont plus rarement portées que d’autres, mais sachez, braves gens, que l’on ne me verra jamais prise au dépourvu sur un dress code. Street wear relax & trendy ? J’ai. Soirée de gala en last minute ? Easy. Party déguisée-kitsch-paillettes ? No problemo. Réunion impromptue au FBI pour mettre mes talents de médium au service du monde ? Trop facile quoi. Bref, je garde tout… et je m’en félicite quotidiennement. Mais là, faut juste arrêter d’acheter sinon je déménage !

3. Faire des économies
Si la bonne résolution n°2 tient ne serait-ce que 3 mois, c’est jouable. Quoique. Non. Enfin je veux bien essayer mais bon, une résolution n’est vertueuse que si l’on sait qu’on va la briser dans la paume de sa main telle la coquille jaune de l’œuf Kinder Surprise (poésie moderne de la métaphore alimentaire)

4. Trouver l’amour
Enfin, soyons clairs, c’est lui que me trouvera, éperdu de bonheur d’avoir enfin justifié son existence sur terre grâce à un battement gracieux de mes cils parés de mascara Lancôme. Parce que bon, faut pas déconner non plus, on a son petit orgueil personnel quand même.

5. Oublier les résolutions précédentes des 10 dernières années
Quelques exemples maxi-originaux ? Tout à fait. Au hasard des circonstances : faire du sport, arrêter de fumer, manger plus sainement, arrêter de faire des listes (résolution stupide et qui dénote d’un mépris évident du don d’organisation), ranger sa chambre, être à jour sur le repassage… bla bla bla, on n’a qu’une vie, merde.

6. Vénérer mon boss comme s’il était la réincarnation d’Audrey Hepburn herself
… Non, j’déconne.
SBB (Sacrilège. Blasphème. Beurk)

… Et peut-être que finalement, il ne faut rien changer et faire selon l’inspiration du moment, de la vie et de ses envies. Oui. On va faire ça plutôt.